La genèse du nom « l’Harmonisation au féminin »
« L’Harmonisation au féminin » est la traduction en français, soigneusement choisie par une traductrice professionnelle en 2011, de « Armonizzazione femminile », le titre de mon livre publié en Italie en 2008.
À l’époque c’était le nom de ma pratique corporelle qu’ensuite j’ai nommée « Armofemmi – L’Harmonisation au féminin », pour la proposer en France.
Le nom Armonizzazione femminile est issu de la « Méthode d’harmonisation des organes génitaux » de la gynécologue israélienne Dr. Reouma Bat Cohen.
Il s’agit de la partie de cette pratique dédiée à la guérison des différentes pathologies affectant les organes génitaux de la femme.
J’ai choisi ce nom pour ma pratique parce que je voulais rechercher une vision du corps au féminin qui soit une « thérapie » pour la culture actuelle. Et ce en proposant la danse entant qu’outil de transformation culturelle.
Comme je l’ai écrit dans mon bouquin, la culture dominante dans cette période de l’histoire humaine, celle du capitalisme patriarcal, est déséquilibrée vers une vision masculine de la réalité.
Ce déséquilibre des valeurs fondant la société génère des comportements violents envers les plus faibles, qu’ils soient des individus, des ethnies ou des nations.
La violence contre les femmes en fait partie, étant un problème de toute la société et non pas de quelques cas sociaux isolés.
Il s’agit d’un problème de toute la société, parce que toutes les femmes sont reliées entre elles et chaque blessure infligée à une femme est un outrage à toute la collectivité féminine.
Mais il s’agit surtout d’un problème culturel, parce que c’est la conception de la femme et du féminin dans cette culture qui constitue un terrain déséquilibré pour les relations familiales.
En fait, la grande majorité des violences faites aux femmes et aux enfants se passe au sein de la famille.
Dans un système culturel, comme dans le corps de tout être vivant, le déséquilibre génère la maladie.
Ainsi peut-on considérer l’actuelle société humaine comme un système malade, dont l’un des symptômes est le fait que la violence contre les femmes demeure pour elles la première cause de mort et d’infirmité.
La thèse selon laquelle il faut soigner cette culture malade pour éradiquer la violence a été validée par la suite par la psychiatre italienne Dr. Alba Arena dans son livre « La Barbarie Silenziosa » (La Barbarie Silencieuse), éd. Clandestine, 2014.
En s’inspirant du travail du psychiatre chilien Dr. Claudio Naranjo et de son Ennéagramme, elle propose dans cet œuvre l’éducation à l’amour comme une thérapie collective.
Dans ce sens, l’Harmonisation au féminin est un nom qui évoque le soin du terrain de toutes relations sociales à travers la construction d’une relation d’amour avec son corps.
Et qui soutient le renversement de l’échelle des valeurs sociales et culturelles pour réintégrer une vision féminine de la réalité dans le monde actuel.